Dans un contexte économique et réglementaire en pleine évolution, le métier de conseiller en gestion de patrimoine (CGP) est au cœur de nombreux débats, notamment en ce qui concerne son modèle de rémunération. Ces conseillers, souvent garants de la sécurité financière et du développement de patrimoine de leurs clients, jouent un rôle crucial dans la gestion des investissements et des actifs patrimoniaux. Voici un éclairage sur leur modèle de rémunération et les tendances à prévoir.
Le rôle du conseiller en gestion de patrimoine : un accompagnement personnalisé
Le CGP est un expert qui accompagne ses clients, qu’il s’agisse de particuliers ou d’entreprises, dans la gestion et l’optimisation de leur patrimoine.
Son objectif ? Aider à faire fructifier les investissements tout en assurant une certaine sécurité, notamment à travers des solutions variées comme l’immobilier, les placements financiers, et parfois même des solutions fiscales.
Au-delà des produits financiers, le CGP fournit un conseil global, prenant en compte les objectifs, le profil de risque, et les spécificités patrimoniales de chacun. Ce métier demande non seulement une expertise technique, mais également une grande éthique, car la relation de confiance est essentielle pour maintenir une relation durable.
Les trois modèles de rémunération des CGP
Actuellement, il existe trois principaux modes de rémunération pour les CGP en France :
- Les commissions : le modèle le plus courant, représentant environ 80 % des CGP. Les conseillers sont rémunérés par des commissions versées par les fournisseurs de produits financiers (assurances, fonds d’investissement, SCPI, etc.) lors de la vente de produits. Ce modèle est parfois perçu comme limitant l’objectivité, mais il permet à un plus grand nombre de clients d’accéder aux services du CGP.
- Les honoraires : environ 15 % des CGP optent pour la facturation directe de leurs prestations. Ce modèle apporte une transparence accrue, car les clients paient directement le conseil sans dépendre de la vente de produits. Cependant, il est plus coûteux pour les clients et peut limiter l’accès aux conseils aux patrimoines plus élevés.
- Le modèle hybride : certains conseillers adoptent une approche mixte, facturant des honoraires pour le conseil et recevant des commissions pour certains produits. Ce modèle permet une flexibilité et répond à une demande croissante de transparence, tout en restant accessible.
Tendances à prévoir : vers une évolution du modèle de rémunération ?
Sous l’influence de l’Union européenne, un projet de réglementation – la retail investment strategy (RIS) – envisage de limiter, voire de supprimer les commissions pour privilégier les honoraires. Cette stratégie vise à renforcer la transparence et l’impartialité des conseils donnés aux investisseurs européens, comme cela a été fait au Royaume-Uni et aux Pays-Bas.
Les associations professionnelles en France, telles que la chambre nationale des conseillers en gestion de patrimoine (CNCGP), défendent cependant le modèle hybride. Elles estiment que celui-ci est plus inclusif, permettant à des clients de tous niveaux patrimoniaux d’accéder aux services d’un CGP.
Quelles implications pour les clients ?
Si la tendance évolue vers un modèle honoraires-only, le conseil en gestion de patrimoine pourrait devenir un service moins accessible pour les petits investisseurs, car payer des honoraires impose un coût direct. En revanche, cette évolution pourrait apporter davantage de transparence et renforcer la confiance des clients, car la rémunération du CGP serait alors totalement détachée des produits financiers.
Conclusion
Pour 2025, les CGP en France se trouvent à un carrefour de leur modèle de rémunération. Alors que la pression réglementaire tend vers une rémunération par honoraires pour plus de transparence, le modèle hybride devrait rester majoritaire dans les prochaines années, en raison de son accessibilité et de sa flexibilité. Pour les investisseurs, comprendre ces différences de rémunération est essentiel pour choisir un conseiller en phase avec leurs valeurs et leurs besoins patrimoniaux.
Que vous soyez investisseur ou simple curieux, rester informé sur ces évolutions est important pour mieux comprendre l’avenir de la gestion de patrimoine.
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